La découpe du bois : un artisanat séculaire balinais
La pratique du découpage en bois est une coutume balinaise. En général, les thèmes associés aux statues confectionnées sont liées à la religion mais il existe bien d’autres réalisations . Les habitants de Bali sont démunis, mais le tourisme leur permet de subsister. La recherche sur l’utilisation du bois est l’une des préoccupations pour la jeunesse indonésienne et les femmes.Les Balinais sont de véritables artistes, ils ont de l’or dans le mains ! Les balinais utilisent surtout des bois locaux comme le Panggal Buaya (bois de crocrodile) destiné surtout pour les statues, le bois d’hibiscus, de santal, et d’ébène.
L’Artisanat Bois des Zafimaniry : Un Héritage Culturel Vivant à Madagascar
La communauté des Zafimaniry, située dans le sud des Hautes Terres de Madagascar, occupe une position particulière au sein de l’île. Bien qu’ils soient parfois associés aux Betsileos, les Zafimaniry affirment clairement leur singularité en se distinguant aussi bien des Betsileos que des Tanala. Ils se sont établis au XVIIIe siècle dans les montagnes boisées et reculées du sud-est pour échapper à la déforestation. Aujourd’hui, environ 25 000 individus vivent dans une centaine de villages et hameaux dispersés. Leur maîtrise de la sculpture sur bois, reconnue par l’UNESCO en 2003, a été inscrite en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les Zafimaniry exploitent une vingtaine d’essences d’arbres locales, choisies en fonction des besoins spécifiques en construction ou en décoration. Dans leur environnement, presque toutes les surfaces en bois, des murs aux meubles, sont soigneusement sculptées. Cependant, la déforestation causée par les pratiques agricoles, telles que le brûlis, a éloigné les forêts des villages, contraignant certains à marcher plus d’une journée pour s’y rendre. L’artisanat Zafimaniry se distingue par ses motifs géométriques, qui reflètent non seulement l’héritage austronésien de la communauté, mais aussi des influences arabes et scandinaves apportées par les missionnaires. Bien que le nombre de motifs soit limité, chaque création est unique grâce à l’ingéniosité des artisans. Ces motifs véhiculent des significations profondes, illustrant les valeurs et croyances des Zafimaniry. Par exemple, le tanamparoratra (toile d’araignée) symbolise les liens familiaux, tandis que le papintantely (rayon de miel) représente l’esprit communautaire. Les ornements sculptés permettent également de comprendre la place et le rôle de chacun dans la société. Les villages Zafimaniry, accessibles uniquement à pied, attirent de nombreux visiteurs. Cette affluence touristique pourrait cependant menacer leur mode de vie traditionnel, risquant de réduire les habitants à une simple production d’artisanat à destination des visiteurs.