TOURISMER-ASSO

Au fil des siècles, en parallèle à la traite négrière, s’est développé un répertoire musical original, croisant les traditions africaines et islamiques.

À Zanzibar ou au Kenya, on chante le tarab (du terme arabe qui signifie « transe ou extase »). Dans des chants interprétés encore en arabe ou en swahili, on peut entendre le oud et le violon arabes ornementer leurs mélodies des modes musicaux indiens et égyptiens sur fond de rythmique africaine. La musique de Zein l’Abdin est fondée rythmiquement sur les mélodies des ngomas, les anciennes fêtes swahilies de l’île de Lamu. Cette petite île située en face de la ville de Mokowe au Kenya était aussi un haut lieu de la traite d’esclaves du XIVe siècle jusqu’en 1873, lorsque les Anglais interdiront ce trafic. Ainsi, Zein l’Abdin prolonge une tradition autrefois choyée par les marins arabes, à l’époque où son père, musicien réputé de la région, animait ces soirées.

Le tarab est maître dans la ville de Mombasa au Kenya et à Zanzibar, mais il s’est répandu dans toutes les villes côtières entre la Somalie et le Mozambique. Zein l’Abdin chante pour les mariages et est le musicien emblématique de ce style. Doyen du genre, il accompagne son chant avec le luth arabe (oud) ou le kibangala, luth ancestral, parent du qanb

Pour écouter https://philharmoniedeparis.fr/fr/live/concert/0885985-musiques-du-kenya

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