À l’occasion du Festival des Filets Bleus, rendez-vous emblématique de la culture bretonne, Concarneau a accueilli du 13 au 17 août une délégation officielle venue des Seychelles, menée par l’ambassadeur Georges Tirant et son ministre-conseiller Jacques Belle. Cette visite a marqué une étape décisive : la relance du jumelage avec Victoria, capitale de l’archipel, signé en 1997 mais resté inactif depuis plus d’une décennie.
Des racines communes, un futur partagé
Si la rencontre a suscité autant d’enthousiasme, c’est qu’elle s’appuie sur une histoire profonde. Dès le XIXᵉ siècle, des navires bretons accostaient les côtes seychelloises, tissant des liens humains et culturels qui perdurent encore aujourd’hui. De nombreux Seychellois revendiquent des origines bretonnes, tandis que la construction navale concarnoise continue d’équiper les thoniers de l’océan Indien.
« Nos deux peuples partagent une culture maritime forte et une volonté commune de bâtir des ponts », a souligné Marc Bigot, maire de Concarneau, qui voit dans ce rapprochement un levier de coopération durable.
Des projets concrets en perspective
Au-delà du symbole, la relance du jumelage ouvre la voie à de nouvelles collaborations : échanges culturels et éducatifs, partenariats économiques, mise en valeur du patrimoine maritime, sans oublier des initiatives communes autour de la protection de l’environnement marin. L’ouverture d’un consulat des Seychelles à Concarneau est même envisagée, renforçant ainsi les liens administratifs et touristiques entre la Bretagne et l’océan Indien.
Une signature attendue d’ici fin 2025
Si l’accord doit encore être formellement validé par le conseil municipal de Concarneau, les deux parties affichent une volonté claire : officialiser le jumelage avant la fin de l’année 2025 et lancer rapidement un calendrier d’actions.
Cette coopération renouvelée se veut plus qu’un simple cadre institutionnel : elle ambitionne de devenir un modèle d’échanges modernes, fondés sur la solidarité, le respect de l’environnement et l’ouverture culturelle.
Un vent nouveau souffle donc sur les relations franco-seychelloises, porté par deux villes qui choisissent de faire de leur héritage maritime un socle pour inventer l’avenir.
Source: ouest-france
