Le tissage traditionnel des saris de Varanasi

Les tisserands artisanaux de Varanasi produisent parmi les plus beaux sari d’Inde. Mais leur savoir-faire, sur des métiers manuels, risque de disparaître avec eux, sous la concurrence notamment des tissus chinois. Les professions traditionnelles de l’Inde sont profondément ancrées dans l’histoire et l’art, comme le tissage de la soie à Bénarès, artisanat ancestral. Située sur les bords du Gange, elle est renommée pour ses élégants saris en soie, véritables trésors de l’artisanat indien. Depuis des siècles, les tisserands de Bénarès sont les gardiens d’un savoir-faire ancestral et connaissent parfaitement l’art complexe du tissage de la soie. Chaque sari créé avec leur talent raconte une histoire remplie de symboles, avec des motifs raffinés, des teintes éclatantes et des détails d’une minutie remarquable. Rencontrer ces artisans constitue une immersion captivante dans le monde de la création, mettant en évidence l’engagement passionné déployé dans chaque création.
Brèves histoires de verriers …en Inde

La technique des verriers indiens était très avancée dans la production de perles, de bracelets et de quelques autres objets. Après avoir examiné les différents objets exposés sur divers sites, il est possible de conclure que les verriers employaient des techniques comme le moulage, le pliage, la torsion et le décollement. Il est possible qu’une technique appelée méthode d’enroulement de fil était également utilisée pour fabriquer des perles de différents types. D’après plusieurs perles découvertes à Brahmapuri, on suppose que les perles étaient probablement faites à cette manière en enroulant la tige de verre fondu autour d’un fil ou d’un rayon et en la faisant tourner pour obtenir les formes désirées. Dans l’État du Maharashtra (IIe siècle av. J.-C. – IIe siècle apr. J.-C.), les fouilles archéologiques de Brahmapuri et de Kolhapur montrent qu’il y avait aussi une industrie du verre dans cette région, notamment pour la fabrication de perles lenticulaires. On a également trouvé quelques perles cylindriques étirées dans la région de Kolhapur. Ils étaient déjà commercialisés par les Portugais avec l’Afrique de l’Est au XVIe et XVIIe siècles ap. J.-C.
L’art vieux de 1000 ans « Tolu Bommalata » en voie de disparition ?

La référence la plus ancienne à l’art de la marionnette se trouve dans le Mahâbhârata, qui a pris une forme écrite aux alentours du IVe siècle avant notre ère alors que les histoires qui le composent se transmettaient oralement depuis le IXe siècle avant notre ère. Panini, le grammairien sanskrit (IVe siècle avant notre ère) et plus tard Patanjali (IIe siècle avant notre ère), auteur du Yogasutra, font tous deux référence à des marionnettes. Tirruvaluvar, le poète tamoul (IIe siècle avant notre ère) a écrit : « les mouvements d’un homme qui n’a pas de conscience sensible sont semblables au simulacre de vie des marionnettes mues par des fils. » Le grand érudit allemand du XIXe siècle Richard Pischel (1849-1908) a porté une attention particulière aux arts de la marionnette indiens et a défendu l’idée selon laquelle l’Inde était à la source des arts occidentaux de la marionnette. « Tholu Bommalata » était célèbre à East Godavari, Ananthapuram, Guntur, Kadapa, Nellore et dans d’autres districts. Il y a quelques années, environ 10 000 fabricants de marionnettes en cuir donnaient des spectacles, mais aujourd’hui, le nombre d’artistes de marionnettes en cuir a diminué dans l’État, affirment les artistes. « Les marionnettistes expérimentés n’ont plus de moyens de subsistance et la jeune génération n’est pas intéressée par cette profession après avoir vu nos difficultés », affirment les marionnettistes.
La poterie traditionnelle à Mayotte , un savoir faire artisanal à valoriser.

La poterie traditionnelle de Mayotte est constituée d’ustensiles ménagers et de cuisine, d’objetsdécoratifs et de rituels. C’est un savoir-faire artisanal porté par une communauté mixte présente surPetite-Terre et la moitié sud de Grande-Terre. Les praticiens tiennent leurs savoirs de leurs familles ou d’un fundi. Ils-elles continuent de transmettre, de génération en génération, soit au sein des familles, soit, depuis quelques années, aux seins des associations qui prennent le relais en organisant des ateliers lors de manifestations de valorisation des patrimoines culturels . Il existe trois types de minéraux argileux : les smectites, la kaolinite et l’illite . La terre estdirectement récupérée par l’artisan dans les vasières, sur les plages ou dans les carrières, puisacheminée dans un récipient ou un sac jusqu’au lieu de travail de l’artisan. Les poteries sont fabriquées à partir de l’argile et au moyen de matériaux rudimentaires bio-sourcés (bois, feuilles de cocotier, coquillages…), servant d’outils de façonnage, et géo-sourcés (terre crue et argileuse), servant à créer les objets. La principale technique employée à Mayotte est le façonnage. Les praticiens n’utilisent ni un tour de potier ni ne tournent autour de la pièce Ils travaillent la matière avec leurs doigts par pression et lissage.
Artisanat et transport traditionnel : Le Tanga

Un tonga, aussi appelé tanga, est une charrette à deux roues conduite par un unique cheval. On l’emploie pour le déplacement dans le sous-continent indien. La carrosserie est équipée d’une canopée, un siège est orienté en avant pour le conducteur et un occupant, tandis qu’un second siège est positionné en face de l’arrière. On utilise fréquemment cet endroit pour le transport du foin destiné aux chevaux. Avant l’apparition des automobiles, les Tangas jouissaient d’une grande popularité et demeurent employés dans plusieurs régions du sous-continent indien. Parce qu’ils sont divertissants à conduire et moins onéreux que le taxi ou le pousse-pousse, ces modes de transport gagnent en popularité. Cependant, dans plusieurs villes, les tangas ne peuvent pas se servir des autoroutes du fait de leur lenteur. Au Pakistan, les tangas se retrouvent surtout dans les vieilles villes et les zones rurales. Ils deviennent moins prisés pour des déplacements professionnels et plus prisés pour le divertissement. Dans certaines régions du sous-continent indien, les « glogas » ont pris une signification traditionnelle pour les mariages et d’autres tâches sociales.
L’Inde : La diversité des tissus et broderies traditionnelles

Depuis longtemps, les textiles et les broderies indiennes sont appréciés à travers le monde pour leur beauté, leur élégance et leur diversité culturelle. L’Inde, grâce à son passé millénaire, constitue un véritable havre de paix pour les amateurs de tissus délicieux et de broderies détaillées.La tradition textile de l’Inde est profondément ancrée, chaque région du pays ayant développé ses propres méthodes et motifs caractéristiques. Souvent fabriqués à partir de fibres naturelles comme le coton, la soie, le lin et la laine, les tissus indiens proposent une variété de textures et de caractéristiques singulières. Toutes les régions de l’Inde ont leurs propres méthodes et styles de broderie, ce qui témoigne de la richesse culturelle du pays. Chaque type de broderie, qu’il s’agisse des broderies inventées du Rajasthan, des motifs floraux délicats du Cachemire, des ornements dorés du Gujarat ou des motifs tribaux de l’Odisha, raconte une histoire singulière et capture l’atmosphère de la culture locale.
L’Artisanat Bois des Zafimaniry : Un Héritage Culturel Vivant à Madagascar

La communauté des Zafimaniry, située dans le sud des Hautes Terres de Madagascar, occupe une position particulière au sein de l’île. Bien qu’ils soient parfois associés aux Betsileos, les Zafimaniry affirment clairement leur singularité en se distinguant aussi bien des Betsileos que des Tanala. Ils se sont établis au XVIIIe siècle dans les montagnes boisées et reculées du sud-est pour échapper à la déforestation. Aujourd’hui, environ 25 000 individus vivent dans une centaine de villages et hameaux dispersés. Leur maîtrise de la sculpture sur bois, reconnue par l’UNESCO en 2003, a été inscrite en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les Zafimaniry exploitent une vingtaine d’essences d’arbres locales, choisies en fonction des besoins spécifiques en construction ou en décoration. Dans leur environnement, presque toutes les surfaces en bois, des murs aux meubles, sont soigneusement sculptées. Cependant, la déforestation causée par les pratiques agricoles, telles que le brûlis, a éloigné les forêts des villages, contraignant certains à marcher plus d’une journée pour s’y rendre. L’artisanat Zafimaniry se distingue par ses motifs géométriques, qui reflètent non seulement l’héritage austronésien de la communauté, mais aussi des influences arabes et scandinaves apportées par les missionnaires. Bien que le nombre de motifs soit limité, chaque création est unique grâce à l’ingéniosité des artisans. Ces motifs véhiculent des significations profondes, illustrant les valeurs et croyances des Zafimaniry. Par exemple, le tanamparoratra (toile d’araignée) symbolise les liens familiaux, tandis que le papintantely (rayon de miel) représente l’esprit communautaire. Les ornements sculptés permettent également de comprendre la place et le rôle de chacun dans la société. Les villages Zafimaniry, accessibles uniquement à pied, attirent de nombreux visiteurs. Cette affluence touristique pourrait cependant menacer leur mode de vie traditionnel, risquant de réduire les habitants à une simple production d’artisanat à destination des visiteurs.