TOURISMER-ASSO

La Réunion : Exposition Papirklip de Térésa Small à Saint Denis

L’exposition présente des oeuvres récentes ou rarement exposées de Térésa Small, Christiane Fath et Migline Paroumanou. Entre peinture, dessin, broderie et céramique, les oeuvres réinventent les trajectoires familiales et tissent de nouveaux mythes. Les artistes explorent la magie, le tragique et le merveilleux, offrant une réflexion sur les blessures du passé et les possibilités de réconciliation. Les oeuvres brodées de Térésa Small s’inspirent des contes, de l’opéra et de la poésie, convoquant l’imaginaire de l’enfance dans ses dimensions magiques et tragiques. Térésa Small, plasticienne et brodeuse, crée des oeuvres textiles qui font appel au sensible et à l’indicible, avec des influences géographiques variées. L’exposition est accessible gratuitement du mardi au samedi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, sauf les dimanches, jours fériés, et lors de certaines privatisations. Plus d’infos : http://www.citedesarts.re/Teresa-Small-1344

Exposition à Munich : La Colonialisme dans les objets

L’exposition est en Allemagne, le périmètre du sujet traité est plus vaste que l’Océan Indien, mais le sujet nous interpelle: « Quand une œuvre d’art est-elle coloniale? » Il montre des témoignages historiques uniques tels que des sculptures, des peintures, des pièces moulées en bronze ou des peintures, qui ont été amenés à Munich pendant la période coloniale et sont maintenant souvent considérés comme des chefs-d’œuvre. Il documente comment ces choses se trouvaient dans les régions coloniales dominées par l’Europe du Cameroun, de la Tanzanie, du Nigéria, de la Namibie, de l’Inde, du Pakistan, de la Chine, de la Nouvelle-Guinée, des Philippines et des Samoa, achetées, échangées ou acceptées comme cadeaux. L’exposition libère la violence, le racisme et la tentative de déplacer les cultures colonisées. Parce que tout cela est allé de pair avec l’appropriation coloniale.

Australie: Les sculptures en argile de William Ricketts

Originaire de la région, William Rickett a été un homme particulier, un drôle de bonhomme hors-norme. Artiste et sculpteur de son temps, il était passionné par les cultures aborigènes, dont il partageait les valeurs et croyances. Il passa d’ailleurs le plus clair de sa vie à se rapprocher, puis à vivre avec les aborigènes Pitjantjatjara et Arrernte. Cela lui prit 10 années avant de se faire accepter comme l’un des leurs. C’est au travers de nombreux voyages dans le centre rouge qu’il se rapprocha de cette culture qui allait devenir le centre de son oeuvre. Il passa les dernières années de sa vie à vivre à Mount Dandenong, dans la forêt, à sculpter des visages aborigènes (et le sien, vous le remarquerez) qu’il disposait à travers la nature. 92 sculptures majeures en tout (en plus de celles, nombreuses et subtiles, dispersée ici et là), toutes faites d’argile de terre cuite au four à 1 200 degrés. Chacune d’elles représente un aspect de la vie, de la culture et des croyances aborigènes que Rickett cherchait à sublimer. Le 9 juin 2021, une violente tempête dans les monts Dandenong a causé d’importants dégâts au sanctuaire William Ricketts. De nombreux bâtiments et sculptures ont été endommagés par des arbres et des branches tombés. Parks Victoria continue de travailler sur un plan visant à sécuriser le site, mais cela va prendre plus de temps que sur d’autres sites en raison de l’ampleur des dégâts et de l’importance artistique et culturelle des sculptures. Il n’y a pas de date précise de réouverture du sanctuaire, mais cela devrait avoir lieu , nous l’epérons: ,en 2025 Plus d’infos : https://lagrandederoute.com/william-ricketts-sanctuary/ https://en.wikipedia.org/wiki/William_Ricketts

Le voyage de la porcelaine au Musée des Arts décoratifs de l’Océan Indien

La lointaine Cathay, nom donné par Marco Polo à la Chine, fascine les Européens, notamment les explorateurs et les marchands qui se lancent dès le XVIe siècle sur les océans à la recherche d’une route directe vers les Indes orientales et ses richesses. Parmi les produits de l’Orient, la précieuse porcelaine, dont la fabrication est connue des seuls artisans chinois, émerveille les princes et les monarques. La passion pour cette nouvelle céramique pousse les Européens dans une quête pour percer les mystères de sa confection jusqu’à devenir un des premiers exemples « d’espionnage industriel ». L’intense activité marchande des compagnies européennes des Indes orientales au cours du XVIIIe siècle contribue à démocratiser son usage. La porcelaine se retrouve aussi dans les mutations des habitudes alimentaires avec l’essor aux XVIIe et XVIIIe siècles des boissons chaudes exotiques, le thé, le café et le chocolat. Cette nouvelle exposition du MADOI propose de retracer les routes de la porcelaine de Canton à l’Europe en passant par La Réunion où se diffuse aussi le goût de la Chine. Les pièces présentées sont le reflet tangible de ces échanges lointains entre l’Est et l’Ouest. Une exposition à voir jusqu’au 28 Février 2026 au Musée Des Arts Décoratifs de l’Océan Indien (MADOI), Domaine de Maison Rouge à Saint-Louis.

La poterie traditionnelle à Mayotte , un savoir faire artisanal à valoriser.

La poterie traditionnelle de Mayotte est constituée d’ustensiles ménagers et de cuisine, d’objetsdécoratifs et de rituels. C’est un savoir-faire artisanal porté par une communauté mixte présente surPetite-Terre et la moitié sud de Grande-Terre. Les praticiens tiennent leurs savoirs de leurs familles ou d’un fundi. Ils-elles continuent de transmettre, de génération en génération, soit au sein des familles, soit, depuis quelques années, aux seins des associations qui prennent le relais en organisant des ateliers lors de manifestations de valorisation des patrimoines culturels . Il existe trois types de minéraux argileux : les smectites, la kaolinite et l’illite . La terre estdirectement récupérée par l’artisan dans les vasières, sur les plages ou dans les carrières, puisacheminée dans un récipient ou un sac jusqu’au lieu de travail de l’artisan. Les poteries sont fabriquées à partir de l’argile et au moyen de matériaux rudimentaires bio-sourcés (bois, feuilles de cocotier, coquillages…), servant d’outils de façonnage, et géo-sourcés (terre crue et argileuse), servant à créer les objets. La principale technique employée à Mayotte est le façonnage. Les praticiens n’utilisent ni un tour de potier ni ne tournent autour de la pièce Ils travaillent la matière avec leurs doigts par pression et lissage.