Le Tissage IKAT : Un art Indonésien majeur

Des lieux tels que Flores et Sumba sont l’origine de l’Ikat, où les fils sont teintés à l’aide de couleurs naturelles avant d’être tissés pour créer des motifs élaborés. Dans ces zones, la technique de l’Ikat ne se limite pas à la confection des textiles, elle sert également à narrer des récits. Ici, les fils passent par un processus minutieux de coloration avec des teintes naturelles, assurant l’authenticité et la profondeur des couleurs. Après avoir été colorés, ces fils sont tissés de façon élaborée pour créer des motifs raffinés. Cependant, ces motifs ne sont pas choisis au hasard ; ils illustrent fréquemment des légendes anciennes et des histoires du passé. Pour aller plus loin : L’ikat (de l’indonésien ikat, « attacher, nouer ») est un procédé de teinture et de tissage dans lequel le dessin est créé en teignant d’abord le fil de trame, ou le fil de chaîne, de toutes les couleurs qui vont y figurer, à des intervalles très précis, de sorte qu’au moment du tissage les éléments du dessin se créent par la juxtaposition des parties du fil de la couleur appropriée (par exemple, cinq ou six points jaunes de deux millimètres, à un mètre de distance l’un de l’autre sur la longueur du fil, viennent l’un au-dessus de l’autre au moment du tissage pour former l’œil d’un oiseau, et ainsi de suite pour chaque élément du dessin). En teignant le fil, les parties qu’on veut préserver d’une certaine couleur de teinture sont cachées par un fil qu’on noue sur le fil de la trame. Le fil est ensuite plongé dans la teinture. Puis l’opération est recommencée pour les autres teintes. Par extension, le mot désigne également le tissu qui en résulte. L’aventure vous tente ? Prochain stage IKAT DE CHAÎNE AVEC DES TEINTURES NATURELS Ce stage de 5 jours vous permettra d’explorer la technique traditionnelle de lkat de chaîne et l’utilisation de teintures naturelles. Jodie Posen vous guidera à travers le processus de l’Ikat et l’utilisation des différentes teintures et additifs. Ensembles nous monterons les métiers qui vous permettront de tisser une pièce de merveilleux tissus Ikat. A la fin de la semaine vous repartirez avec la connaissance du procédé des teintures naturelles, un recueil d’échantillons qui illustre la variété de couleurs d’une sélection de teintures naturelles et votre propre tissu en Ikat. L’association De Fil en Fil est une association sans but lucratif ayant pour but de préserver le patrimoine culturel en voie de disparition du tissage artisanal. Nous n’avons pas un dessein de production mais en revanche de promotion, de transmission et de valorisation d’un savoir ancestral. Nous voulons également informer et sensibiliser à la valeur du textile et à la problématique du gaspillage. Notre atelier est un lieu d’échange de savoirs, de convivialité et de bienveillance. Inscriptions : https://defilenfil.com/stage-ikat/ Source : https://mytravelindonesia.com/fra/travel-agency-bali-indonesia/travel-guide/cultural-highlight-the-unexplored-vibrancy-of-indonesian-arts-and-crafts/
Le Sud-Africain Samkelo Xaba récompensé pour sa mode éco-responsable au Africa Fashion Up 2025

La scène de la mode africaine a vibré une fois de plus à Paris lors de l’édition 2025 du prestigieux Africa Fashion Up, révélant cinq créateurs d’exception parmi plus de 300 candidatures venues de tout le continent. Parmi eux, un nom retient particulièrement l’attention : Samkelo Xaba, styliste sud-africain à la tête de la marque BOYDE, lauréat du Prix Éco-Responsable. Ce prix consacre l’engagement du créateur pour une mode durable, enracinée dans les réalités locales et tournée vers un avenir plus responsable. À travers sa marque BOYDE, Samkelo Xaba propose une mode à la fois contemporaine, respectueuse de l’environnement, et profondément ancrée dans les identités culturelles sud-africaines. Africa Fashion Up 2025 n’est pas qu’un simple défilé : c’est une vitrine d’une Afrique plurielle, audacieuse, créative et en mouvement, portée par des voix qui transforment les imaginaires. La présence de Samkelo Xaba parmi les lauréats illustre la vitalité de la mode sud-africaine, capable de rayonner bien au-delà des frontières du continent. La Maison de l’Afrique, organisatrice de l’événement, réaffirme à travers cette initiative son engagement à accompagner les talents africains et à promouvoir les savoir-faire du continent sur la scène internationale. Les autres lauréats 2025 : Hawi Midekssa (Éthiopie) – HAWII (Meilleure Designer & Prix Entrepreneuriat Féminin) Frank Aghuno (Nigeria) – Fruche (Coup de cœur du jury) Oshobor Odion Peter (Nigeria) – Oshobor (Prix Éco Responsable ex-aequo) Dibo, Sume et Fese (Cameroun) – Eloli World (Prix Création Digitale) Une nouvelle génération de créateurs est en marche. Samkelo Xaba en est l’un des visages les plus inspirants.
Discovering Kantha: A Textile Treasure from Bangladesh

Le Kantha, bien plus qu’un simple artisanat textile, est une tradition ancestrale originaire du Bengale – une région aujourd’hui partagée entre l’Inde et le Bangladesh. Ce savoir-faire, transmis de génération en génération, est à la fois un art de la récupération et une forme d’expression culturelle unique. Une tradition née de la simplicité et de l’ingéniosité Le mot Kantha signifie « chiffon » en sanskrit. Cette technique est née de la réutilisation de vieux tissus, notamment de saris usés, que les femmes superposaient en plusieurs couches (jusqu’à 6), puis brodaient à la main avec un point simple, le point avant. Ce geste humble donnait naissance à des couvertures, des nappes ou des vêtements d’une beauté touchante. Un art narratif : le Nakshi Kantha Au-delà de l’utilité, le Kantha est aussi un langage. Le Nakshi Kantha, forme plus artistique et figurative, permettait aux femmes d’exprimer leurs émotions, de raconter des histoires personnelles, voire de documenter leur quotidien. Chaque fil, chaque motif, chaque couleur a sa signification. Une broderie Kantha est souvent bien plus qu’un objet : c’est un fragment de vie, un témoignage culturel. Une tradition vivante et engagée Aujourd’hui, le Kantha continue d’évoluer. Il est devenu un élément prisé de la mode éthique et de la décoration intérieure. Des vêtements, coussins, sacs ou plaids Kantha s’inscrivent dans une esthétique bohème, durable et artisanale. Mais surtout, ce savoir-faire joue un rôle social essentiel : il permet à de nombreuses femmes au Bangladesh d’accéder à une indépendance économique. Dans la région de Sylhet, notamment, des coopératives soutiennent activement cette filière. Où trouver du Kantha en France ou en Europe ? Il est possible de se procurer des pièces authentiques de Kantha en France et en Europe via des boutiques de commerce équitable, les marchés d’artisanat ou salons éthiques … Honorer le fil de la mémoire Le Kantha n’est pas seulement un art textile. C’est un héritage vivant, un fil qui relie les femmes, les familles et les cultures. En choisissant une pièce Kantha, vous achetez plus qu’un objet : vous soutenez des mains, des récits, une dignité. Et vous participez à la préservation d’un trésor du patrimoine mondial.
Thandiwe Muriu au Musée de l’Homme : le WAX comme identité visuelle et culturelle

L’artiste kényane Thandiwe Muriu expose ses œuvres au Musée de l’Homme du 5 février au 7 septembre 2025, dans l’exposition « Quand le WAX habille le musée ». Connue pour sa série photographique Camo, Muriu explore les thèmes de l’identité, de la beauté et de l’héritage africain à travers des portraits saisissants où les modèles se fondent dans des décors en wax éclatants. Avec une esthétique à la fois audacieuse et symbolique, elle redéfinit les codes de la photographie contemporaine africaine tout en rendant hommage à la culture visuelle de son continent. Plus d’information : https://www.museedelhomme.fr/fr/exposition/wax
Le Tanjak : bien plus qu’une coiffe, un symbole d’honneur

Saviez-vous que cette élégante coiffe traditionnelle malaise, portée dans la pratique du Silat Seni Gayong, incarne à la fois l’héritage, la discipline et la noblesse ? 🔍 Dans son récent article, Silat Seni Gayong France nous invite à découvrir l’histoire fascinante du Tanjak, ses origines, ses significations symboliques et sa place centrale dans la culture martiale du Silat. 📖 À lire ICI
Madagascar is showcased at the Metropolitan Museum of Art

Une nouvelle installation donne à découvrir une sculpture sur bois de couple Sakalava datant du 17e siècle et le majestueux « Lamba mpanjaka », créé en 1998 par le maître tisserand Martin Rakotoarimanana. Création contemporaine qui représente le renouveau d’une tradition textile précoloniale développée par les tisserands des hauts plateaux, puisque le tissage était longtemps considéré comme une vocation féminine. Plus d’infos : https://newsmada.com/2025/03/25/art-contemporain-madagascar-sillustre-au-metropolitan-museum-of-art/ Repères : Joël Andrianomearisoa est un artiste contemporain malgache, né le 6 juillet 1977, à Antananarivo, Madagascar. Il vit et travaille principalement entre Antananarivo et Paris.
Au Fil de l’Or : L’Inde, Carrefour de l’Art Textile Doré

Métal noble et symbole de richesse, l’or fascine depuis 7000 ans et s’invite très tôt dans l’art du textile. Dès le Ve millénaire av. J.-C., il orne les étoffes de prestige réservées aux élites. L’exposition retrace cette histoire millénaire, mettant en lumière les savoir-faire des Romains, Byzantins, Perses, Chinois et musulmans, qui ont perfectionné les techniques d’entrelacement de l’or avec la soie et le lin. Un rôle central est attribué à l’Inde, véritable carrefour de ces traditions. Ses soieries tissées d’or, prisées en Asie comme en Europe, témoignent de la maîtrise exceptionnelle des artisans indiens. De là, ces étoffes luxueuses voyagent vers l’Indonésie, le Moyen-Orient et jusqu’au Japon, où elles influencent les somptueux kimonos de l’ère Edo. Entre découverte scientifique et émerveillement artistique, cette exposition dévoile la richesse des costumes ornés d’or, du Maghreb à l’Extrême-Orient, avec un parcours ponctué par les créations flamboyantes de Guo Pei, héritière contemporaine de cet art ancestral. Information et réservation ici : https://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/au-fil-de-lor
The Kebaya: Elegance and Cultural Heritage in Southeast Asia

La kebaya est une blouse traditionnelle dont les origines remontent à l’Empire Majapahit en Indonésie. Elle est portée par les femmes en Indonésie, Brunei, Malaisie et par les Malais de Singapour, généralement associée à un kain en batik, un sarong ou un songket, reflétant ainsi le riche patrimoine textile de la région. Au fil du temps, la kebaya est devenue bien plus qu’un simple vêtement : elle symbolise l’élégance, la grâce et l’identité culturelle des femmes d’Asie du Sud-Est. Chaque pays et communauté a su adapter la kebaya à ses traditions locales, en variant les tissus, les broderies et les motifs pour refléter son propre héritage. Portée lors d’événements officiels, de cérémonies traditionnelles ou même dans la vie quotidienne, elle reste un élément incontournable du patrimoine vestimentaire de la région. Aujourd’hui, la kebaya fait l’objet de campagnes de reconnaissance auprès de l’UNESCO pour être inscrite au patrimoine culturel immatériel, affirmant ainsi son importance historique et culturelle. Alliant tradition et modernité, la kebaya continue d’évoluer, inspirant les créateurs de mode tout en préservant son essence authentique. Elle demeure un témoignage vivant du savoir-faire artisanal et de l’héritage multiculturel de l’Asie du Sud-Est.
La Réunion : Exposition Papirklip de Térésa Small à Saint Denis

L’exposition présente des oeuvres récentes ou rarement exposées de Térésa Small, Christiane Fath et Migline Paroumanou. Entre peinture, dessin, broderie et céramique, les oeuvres réinventent les trajectoires familiales et tissent de nouveaux mythes. Les artistes explorent la magie, le tragique et le merveilleux, offrant une réflexion sur les blessures du passé et les possibilités de réconciliation. Les oeuvres brodées de Térésa Small s’inspirent des contes, de l’opéra et de la poésie, convoquant l’imaginaire de l’enfance dans ses dimensions magiques et tragiques. Térésa Small, plasticienne et brodeuse, crée des oeuvres textiles qui font appel au sensible et à l’indicible, avec des influences géographiques variées. L’exposition est accessible gratuitement du mardi au samedi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, sauf les dimanches, jours fériés, et lors de certaines privatisations. Plus d’infos : http://www.citedesarts.re/Teresa-Small-1344
La Réunion : « Traces » de Christiane Fath

À découvrir au Banyan jusqu’au 1er mars 2025 Le Banyan – Centre d’art contemporain de La Cité des Arts de La Réunion s’associe à Documents d’artistes La Réunion pour présenter dans ses nouvelles project rooms, des œuvres récentes ou rarement exposées de Christiane Fath, Migline Paroumanou et Térésa Small, ainsi que leurs portraits filmés réalisés grâce au soutien du Fonds Réunion des Talents. Entre peinture, dessin, broderie et céramique, les œuvres exposées réinventent les trajectoires familiales, emplissent les silences de la mémoire collective et tissent de nouveaux mythes. Christiane Fath, Migline Paroumanou et Térésa Small y convoquent tour à tour la magie, le tragique et le merveilleux, proposant ainsi une réflexion sur les blessures du passé et les possibilités de réconciliation. Christiane Fath explore les espaces géographiques liés aux migrations de sa famille ainsi qu’à ses propres déplacements. S’inspirant librement du mouvement Supports/Surfaces, elle construit une légende artistique en y intégrant des potentialités à la fois réelles et fictionnelles Plus d’infos : http://www.citedesarts.re/Christiane-Fath