Le dhoni traditionnel figure parmi les plus anciens bateaux marins identifiés aux Maldives. L’origine du terme remonte au kannada / télougou Doni, qui est très similaire au dōnī signifiant « yacht » en persan[2]. En tamoul, le terme pour un petit bateau est ‘doni’, tandis qu’en kannada et konkani, c’est ‘doni’. En malayalam, un petit bateau est appelé ‘tuoni’.
L’apparence du vaisseau rappelle une ressemblance avec le dhow traditionnel arabe, également connu sous le nom de boutre. Cette analogie suggère des interactions entre les Arabes et les habitants de l’Asie (les Konkanis à Goa ainsi que d’autres cités maritimes de la région du Konkan et du sud-ouest de l’Inde).
Les dhonis étaient traditionnellement fabriqués à la main, avec du bois de cocotier d’abord puis d’autres bois importés d’Asie continentale. Les dhonis étaient construits sans plans, le maître charpentier donnant des instructions directement aux menuisiers. Le site principal pour la construction des dhonis se trouve à Alifushi, dans l’atoll de Raa. La construction de dhoni est un artisanat traditionnel aux Maldives, et les jeunes apprentis sont formés par des artisans qualifiés. Les bateaux fabriqués à partir de bois prennent 60 jours à construire.
La description apportée par François Edmond Pâris ( Essai sur la construction navales des peuples extra européens en 1841) est un témoignage précis, où il détaille par exemple les différences entre les dhônis observés sur la côte de Coromandel et les dhônis observés sur la côte de Ceylan, dotés d’un balancier.
Ces textes sont accompagnés de plans et de représentations, qui servirent par la suite de référence pour la réalisation de maquettes, aujourd’hui conservées au Musée de la Marine à Paris
