Seychelles : le moutya, la danse de la résistance
Le moutya a été introduit aux Seychelles par les esclaves africains arrivés avec les colons français au début du XVIIIe siècle. Cette danse a de nombreuses cousines dans l’Océan indien, avec le « séga » de l’ île Maurice ou le « maloya » de l’ île de La Réunion . Cette danse se pratiquait originellement autour d’un feu, au son de tambours en peau de chèvre, en secret, de nuit, dans la forêt loin des plantations. Clandestin, le moutya était une danse de résistance , accompagnée de chants dans lesquels les esclaves exprimaient leurs souffrances , les difficultés de leur vie quotidienne, les privations et l’injustice. Ils utilisaient des instruments sommaires : tambours en peau de chèvre , noix de coco, triangles métalliques, marmites de cuisine et ustensiles… Les tambours, généralement au nombre de deux ou trois, sont le principal instrument du moutya. Plus d’infos : https://ich.unesco.org/fr/RL/le-moutya-01690
Le concours photo « Monuments de beauté de l’océan Indien »
Autour d’un travail de mémoire et d’histoire et d’éducation à l’image, il est proposé aux élèves de 11 à 15 ans, de La Réunion, Madagascar, Maurice, Mayotte, des Comores, des Seychelles et du Mozambique, de réaliser collectivement* une production photographique d’un monument remarquable de leur territoire et de l’accompagner d’une note de présentation au format et au contenu libres. Les élèves (groupe de 2 à 10 participants), et leur professeur référent ont entre le 2 janvier et le 30 avril 2025 pour s’inscrire et faire parvenir leur contribution par mail, à concoursihoi@gmail.com. Porté par l’Iconothèque Historique de l’Océan Indien et engagé sous le patronage de l’Académie de La Réunion et de la Commission de l’Océan Indien (COI), ce concours est cofinancé par l’Union européenne. Depuis sa création, l’IHOI œuvre à mettre en réseau les patrimoines iconographiques en numérisant les images des bibliothèques, musées et archives, et en les rendant accessibles en ligne et sur des supports numériques. Les photos doivent être envoyées par fichier numérique y compris dans le cas où la photo a été prise avec un appareil argentique ou un polaroïd.
Les Seychelles au cœur d’une initiative régionale pour dynamiser les industries culturelles et créatives
La Commission de l’océan Indien dynamise les industries culturelles et créatives aux Seychelles Une délégation de la Commission de l’océan Indien (COI) a récemment séjourné aux Seychelles pour se pencher sur le développement des industries culturelles et créatives dans la région. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un projet collaboratif entre la COI et l’Agence française de développement (AFD), destiné à promouvoir l’égalité des sexes et à revitaliser ces secteurs grâce à des initiatives touchant au patrimoine, à l’entrepreneuriat culturel, à la mobilité, à la formation, à la co-création et à la gouvernance. Lors des discussions tenues au Centre international de conférences les 26 et 27 novembre, des représentants des six États membres de la COI – Maurice, La Réunion, les Seychelles, les Comores, le Mozambique et Madagascar – ont exploré les opportunités offertes par cinq programmes de financement récemment introduits. Ces subventions incluent le fonds AléVini pour la mobilité régionale, les bourses Tafa, le soutien aux événements culturels, le fonds dédié aux œuvres numériques, et celui consacré à la co-création dans l’océan Indien. Les autorités ont souligné que ces actions s’alignent parfaitement sur les priorités de la présidence seychelloise de la COI. Parmi les réalisations notables, un inventaire de l’architecture traditionnelle seychelloise est en cours, mettant en lumière des circuits touristiques potentiels et ouvrant la voie à une possible inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis le lancement d’AléVini en septembre 2023, l’enthousiasme des créateurs seychellois ne cesse de croître, avec une hausse notable des candidatures. Par ailleurs, un programme de formation en gestion culturelle est en préparation pour professionnaliser davantage ce secteur et en accroître les capacités. Les artistes sont encouragés à tirer parti des opportunités offertes par ces projets pour développer leurs productions et accroître leur visibilité à l’échelle régionale et internationale. Parmi les bénéficiaires récemment annoncés figurent plusieurs institutions seychelloises, dont l’Institut national pour la culture, le patrimoine et les arts (SNICHA), l’Institut des arts et du design (SIAD), la Creative Seychelles Agency (CSA), Tipik Seychelles, Fondasyon Kiltir Kreol et Artistic Dance Factory. Des artistes individuels, tels que Martin Kennedy, Johnny Volcere et Devin Malcouzane, ont également été récompensés pour leurs initiatives prometteuses.