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45 danseurs et musiciens réunionnais aux Folies Bergère le 20 octobre

Le 20 octobre 2025, la compagnie réunionnaise Natya Kalamani présentera aux Folies Bergère à Paris son spectacle chorégraphique Kaliyammâvin Pârvayil. Sous la direction de Lynda Sellom, figure incontournable de la danse indienne à La Réunion, plus de 45 jeunes danseurs et musiciens feront vibrer la scène mythique avec une fresque chorégraphique retraçant l’histoire des engagés indiens venus à La Réunion au XIXe siècle. À travers la quête de Kaliyamma, jeune Réunionnaise en recherche de ses origines, le public plongera dans un voyage où s’entrelacent mémoire, spiritualité, émotion et transmission. La déesse Kâli, guide symbolique, incarne la force et la résilience de tout un peuple. Fruit de deux années de préparation – mêlant recherches, voyages en Inde du Sud et projets humanitaires – ce spectacle se veut autant une expérience artistique et immersive qu’un hommage vibrant aux racines culturelles réunionnaises. Un rendez-vous exceptionnel aux Folies Bergère, où l’énergie et le talent de la jeunesse réunionnaise offriront une soirée mémorable. Réservation ICI

Nassuf Djailani : une voix poétique et engagée de l’Océan Indien

Né à Chiconi, au cœur de l’île de Mayotte, Nassuf Djailani incarne l’une des voix littéraires les plus puissantes et engagées de la région indianocéane. Journaliste, poète, dramaturge, romancier et éditeur, il trace une œuvre traversée par les mémoires, les luttes et les rêves d’un territoire souvent invisibilisé : l’archipel des Comores.   Un parcours entre îles, lettres et engagement Après une enfance bercée par les récits des confréries soufies Qâdri et Chadhuli, Djailani quitte Mayotte pour La Réunion, puis Marseille, où il passe son bac, avant d’intégrer l’École de journalisme de Bordeaux. Il travaille aujourd’hui à France Télévisions, tout en menant en parallèle une œuvre littéraire exigeante et profondément ancrée dans son territoire natal. Fondateur de la revue Project-îles, puis des Éditions Project’îles, il milite pour une meilleure visibilité des arts et littératures de l’océan Indien. Il collabore également avec de nombreuses revues, telles que Interculturel Francophonies, Ubu scènes d’Europe ou encore Mange Mondes.   Une œuvre plurielle, entre poésie, roman, théâtre et mémoire Djailani débute avec « Roucoulement », texte lauréat du Grand Prix de l’océan Indien en 2005. Il s’illustre ensuite au théâtre avec « Les Dits du bout de l’île », joué au Festival OFF d’Avignon en 2016, et « En finir avec Bob », créée en 2020. C’est cependant la poésie qui lui offre une reconnaissance nationale : en 2019, il publie Naître ici (Éditions Bruno Doucey), salué par la revue NRF comme « l’affirmation d’une voix de poète », et récompensé par le Prix Fetkann–Maryse Condé en 2020. Il enchaîne en 2022 avec Daïra pour la mer, dans la même maison. Son roman « Cette morsure trop vive » (Atelier des Nomades) reçoit le Prix Ahmed Baba en 2022, et en 2024, il co-signe avec le bédéiste malgache Dwa la bande dessinée Chiconi, terre d’Histoire, une fresque entre mémoire collective et regard critique sur l’histoire locale.   Une littérature en archipel Écrivant en français et en kibushi, Djailani célèbre les langues de Mayotte comme des espaces de résistance et de transmission. Son regard, à la fois tendre et lucide, embrasse la complexité des sociétés comoriennes et mahoraises. Il invite à voir l’île non comme une périphérie, mais comme un centre riche de récits, de douleurs, et d’humanité.   https://www.instagram.com/djailanipro/  

Festival Sitaara 2025 : Un voyage musical au cœur du Pavillon des Indes

Le Festival Sitaara, rendez-vous singulier de la rentrée culturelle, revient les vendredi 12 et samedi 13 septembre 2025 pour une nouvelle édition en plein air, sous les étoiles et au rythme des sonorités indo-françaises. Né du rêve d’Yvana Nourmamod et de Gamil Mitha, ce festival est bien plus qu’un simple concert : c’est une immersion poétique entre deux cultures, une invitation au voyage à travers la musique, dans un lieu chargé d’histoire.   Un écrin d’exception : le Pavillon des Indes fête ses 10 ans de renaissance C’est au Pavillon des Indes, à Courbevoie, que le Festival Sitaara posera ses instruments. Ce joyau architectural, construit pour l’Exposition universelle de 1878, célèbre cette année les 10 ans de sa restauration, après avoir retrouvé tout son éclat en 2015. Lieu emblématique du dialogue entre l’Inde et la France, il devient à nouveau le théâtre d’échanges culturels vibrants. Pour l’occasion, le pavillon ouvrira exceptionnellement ses portes au public de 18h à 20h : une visite libre permettra aux curieux de découvrir l’histoire fascinante de ce monument franco-indien, entre boiseries sculptées, couleurs chaudes et atmosphère coloniale réinventée.   Au programme : musique, partage et saveurs 18h à 20h : visites libres du Pavillon des Indes & stands de restauration aux saveurs d’Orient et d’Occident (consommation payante). 20h à 22h : concerts au théâtre de verdure, dans une ambiance conviviale, sous les arbres et les lumières du crépuscule. Le Festival Sitaara est conçu comme une parenthèse musicale, à la croisée des cultures, entre tradition et modernité. Chaque note jouée dans le théâtre de verdure résonnera comme un hommage à l’amitié entre la France et le sous-continent indien.   Une rentrée en douceur À la veille de l’automne, le Festival Sitaara est l’occasion idéale de prolonger l’été en douceur, en famille ou entre amis, dans un cadre bucolique et inspirant. C’est aussi une belle manière de découvrir ou redécouvrir un pan méconnu de l’histoire coloniale artistique, remis au goût du jour grâce à la musique et au métissage culturel. Information sur https://www.festivalsitaara.com/  

Le 52e Festival de Montoire en août sur « La Route de la Soie »

La 52e édition du Festival de Montoire aura lieu du 12 au 17 août prochain avec pour thème « La Route de la Soie ». A l’heure des conflits dans le monde, des tensions géopolitiques, des guerres, Montoire sera, l’espace d’une semaine, le village de la paix, de l’amitié entre les peuples. Musiques, danses mais aussi expos, conférences, animations, artisanat, lieux de rencontres et de fête, depuis plus d’un demi-siècle, le Festival de Montoire est l’événement incontournable de cette petite ville de 3.700 habitants située au cœur de la Vallée du Loir. Dix groupes sont invités. De la chaleur de Provence au carnaval du Pérou, des danses acrobatiques du Sri Lanka aux rythmes puissants de la musique turque, des costumes somptueux d’Inde aux cracheurs de feu du Togo, le Festival vous invite à un voyage plein d’émotions et de surprises.

De Roche-Bois à Berklee : une victoire pour la musique mauricienne

C’est une nouvelle qui résonne comme une véritable fierté nationale : Jérémie et Samuel Augustin, deux jeunes musiciens issus de l’association Mo’Zar à Roche-Bois, viennent de décrocher une bourse pour intégrer le Berklee College of Music, l’une des écoles les plus prestigieuses au monde dans le domaine des musiques actuelles. Sélectionnés lors du Berklee at Umbria Jazz Clinic, un programme d’auditions internationales, Samuel (16 ans) rejoindra Boston dès juillet 2026 pour une classe d’été, tandis que Jérémie (18 ans) y entamera ses études supérieures après son HSC. Ce succès fait écho à celui de Jazzy Christophe, également formé par Mo’Zar, qui vient tout juste d’obtenir son diplôme de Berklee. Ensemble, ils incarnent une génération d’artistes mauriciens capables de faire rayonner leur île à l’international.   Mo’Zar : transformer des vies par la musique Fondée en 1996 par le regretté musicien José Thérèse, l’association Mo’Zar Espace Artistic œuvre à Roche-Bois pour offrir une formation musicale gratuite et de qualité à des jeunes issus de milieux modestes. L’encadrement comprend des cours de musique, des répétitions, du prêt d’instruments, des masterclasses, et des concerts publics. Sous la direction artistique de Philippe Thomas et la direction générale de Valérie Lemaire, Mo’Zar développe une identité musicale forte, avec notamment un répertoire de « séga-jazz », une fusion innovante entre la musique traditionnelle mauricienne et le jazz. Ce style unique a déjà séduit des scènes internationales, du Jazz Plaza de Cuba au Rio das Ostras Jazz Festival au Brésil.   L’île Maurice, entre tradition et modernité musicale La musique mauricienne est le fruit d’un métissage culturel exceptionnel, mêlant influences africaines, malgaches, indiennes, chinoises et européennes. Le séga, genre emblématique de l’île, se joue avec des instruments traditionnels comme la ravanne, le triangle ou la maravanne, et véhicule des récits de vie, d’amour et de lutte. Le seggae, fusion du séga et du reggae portée par des figures comme Kaya, a apporté une dimension engagée à la musique mauricienne. Enfin, le santé engagé — véritable musique de contestation et de sensibilisation — continue d’inspirer les jeunes artistes qui veulent porter la voix de leur communauté.   Mo’Zar, reflet de l’identité musicale mauricienne En associant les racines du séga à l’ouverture du jazz, Mo’Zar incarne l’essence même de la culture musicale mauricienne : créative, inclusive, et résolument tournée vers l’avenir. Les parcours de Samuel, Jérémie, et Jazzy illustrent le potentiel incroyable qui sommeille dans les quartiers populaires de l’île — un potentiel que la musique peut révéler et propulser.   Et maintenant ? Les frères Augustin s’apprêtent à franchir une étape majeure, porteurs non seulement de leur propre rêve, mais aussi de celui de toute une génération. Grâce à Mo’Zar, la musique devient plus qu’un art : un outil de transformation sociale, d’émancipation et de reconnaissance.

L’Océan Indien à l’honneur à Paris – Fancy Fair 2025

Le dimanche 13 juillet 2025, la Fancy Fair 2025 célèbre la culture vibrante de l’Océan Indien en plein air à Paris, au Stade Jules Ladoumègue (Porte de Pantin). Pour sa 19e édition, ce grand festival familial promet une ambiance festive, des spectacles live, des saveurs exotiques, des animations pour tous les âges, et une immersion chaleureuse dans les traditions de l’Océan Indien. Billets et réservation ici 👉 bizouk.com Un rendez-vous à ne pas manquer pour célébrer ensemble l’énergie, la musique et les couleurs de cette région unique, au cœur de la capitale.

La Semaine NAIDOC, temps fort du calendrier australien, célébrée à Paris

Entre mode, culture et héritage  La Semaine NAIDOC est l’un des moments les plus significatifs du calendrier australien. Elle rend hommage à l’histoire, à la culture et à la contribution des peuples aborigènes et insulaires du détroit de Torres à la société australienne. Pour sa 50e édition, et sur le thème « La prochaine génération : force, vision et héritage », NAIDOC célèbre les jeunes leaders autochtones qui font progresser leur culture avec détermination et fierté. C’est dans ce contexte que Paris, en pleine Fashion Week, a accueilli une célébration exceptionnelle : la créatrice australienne Grace Lillian Lee, issue des Premières Nations, a présenté sa toute première collection haute couture, « The Guardians », dans l’espace immersif du 229LAB. Sa performance intime et cérémonielle a captivé le public, mêlant histoire, design et transmission à travers huit pièces sculpturales inspirées de son héritage du Far North Queensland et des îles du détroit de Torres. Une continuation puissante de son exposition The Dream Weaver: Guardians of Grace, récemment intégrée aux collections de la Queensland Art Gallery | Gallery of Modern Art.

À la découverte des rythmes de La Réunion : Séga et Maloya en fête à Breuil-le-Sec

Un événement culturel réunionnais se tiendra le dimanche 13 juillet à 13h00 sur le site de la fête foraine de Breuil-le-Sec. À cette occasion, l’association Tradition Rényon Créolia sera à l’honneur. Engagée dans la transmission et la valorisation du patrimoine culturel de La Réunion, cette association vous fera découvrir les danses traditionnelles de l’île, notamment le Séga et le Maloya, deux rythmes emblématiques chargés d’histoire et d’émotion. Ce moment festif et convivial sera une belle opportunité de partage et de découverte autour des richesses culturelles réunionnaises.   source : https://www.facebook.com/profile.php?id=61572020350299

Le Reog Ponorogo : Un patrimoine théâtral en péril et une opportunité pour un tourisme responsable

En 2024, le Reog Ponorogo, une danse théâtrale traditionnelle impressionnante d’Indonésie, a été inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’UNESCO. Bien plus qu’un simple spectacle, le Reog incarne une expression vivante d’identité, de mémoire collective et d’art ancestral. À une époque où le tourisme responsable prend de l’ampleur, découvrir, soutenir ou assister à une représentation du Reog Ponorogo constitue une manière concrète et respectueuse de célébrer la diversité culturelle.   Qu’est-ce que le Reog Ponorogo ? Provenant de la région de Ponorogo, dans l’est de Java, le Reog est une danse dramatique millénaire, traditionnellement exécutée lors de cérémonies de purification, de mariages, de fêtes religieuses, de célébrations nationales ou lors de visites officielles. Les danseurs incarnent des rois, des guerriers, des cavaliers et des figures mythologiques pour narrer la légende du roi Klono Sewandono du royaume de Bantarangin. Le point d’orgue du spectacle est le Dadak Merak: un immense masque représentant une tête de tigre ornée de plumes de paon. Ce masque peut peser plus de 50 kilos et est porté uniquement grâce à la force de la mâchoire du danseur, illustrant la rigueur et la discipline nécessaires pour maîtriser cet art. Pour la communauté de Ponorogo, le Reog représente un symbole de fierté, un pilier identitaire et un trésor culturel vivant. Cependant, il fait face à des menaces.   Une Tradition en Déclin Les spectacles de musique moderne, jugés plus pratiques et économiques, remplacent peu à peu les représentations traditionnelles. En raison du manque de public et de l’intérêt décroissant des jeunes générations, les maîtres Reog deviennent rares, tout comme les artisans spécialisés dans la création de costumes, d’instruments et de masques. Le gouvernement indonésien et les communautés locales s’efforcent de préserver cette tradition par l’éducation formelle et informelle, l’organisation de festivals culturels et des initiatives de sensibilisation. Malgré ces efforts, le manque de relève compromet la transmission de cet art complexe.   Le Reog Ponorogo en France : Une Présence Discrète En France, la survie du Reog Ponorogo repose sur la diaspora indonésienne et certains événements multiculturels. Il est parfois présenté lors de festivals culturels internationaux, de journées culturelles organisées par les ambassades ou lors d’événements étudiants. Pour assister à une représentation ou en savoir plus : L’Ambassade d’Indonésie à Paris propose régulièrement des événements culturels ouverts au public. Des associations étudiantes indonésiennes ou des groupes culturels communautaires diffusent des spectacles traditionnels. Certains événements de l’UNESCO mettent également en avant des arts du patrimoine immatériel. Suivre ces structures sur les réseaux sociaux est un excellent moyen de rester informé des prochaines représentations.   Une Opportunité pour un Tourisme Responsable Pour les voyageurs soucieux de leur impact, assister à un spectacle de Reog Ponorogo – en France ou en Indonésie – est une manière de contribuer à la préservation du patrimoine vivant. Le tourisme responsable ne se résume pas à réduire son empreinte carbone : il s’agit aussi de valoriser les traditions locales et de soutenir les communautés qui les préservent. En se rendant à Ponorogo, au cœur de cette tradition, et en assistant à une représentation locale, le voyageur devient un acteur du changement, contribuant directement à la survie de cet art unique.   Conclusion Le Reog Ponorogo est un cri culturel venu de Java, à la fois fier et fragile. Face à la modernité et à l’oubli, il appelle à la reconnaissance et à l’action. En tant que voyageurs, curieux ou amoureux des cultures du monde, nous avons un rôle à jouer : célébrer ce qui rend les peuples uniques et soutenir ce qui les fait vibrer.

Le projet Claw Art : promouvoir l’héritage musical mauricien

Le projet CLAW ART a débuté en 2022 au travers du lancement d’une campagne de financement participatif qui a permis d’initier la construction d’un atelier de facture d’instruments traditionnels. Cet atelier sera opérationnel cette année 2025, les contraintes insulaires liées à l’augmentation du coût des matériaux et à la difficulté de trouver du personnel, nous ont certes retardé, mais la persévérance de ses membres-fondateurs, Salem Emilien, Finlay David et Kurwin Castel aura certainement permis de franchir des montagnes. A Maurice, chaque communauté est arrivée avec ses propres instruments dans ses bagages : l’ektara est d’origine indienne (littéralement « une corde »), la valiha est malgache, mais d’origine indonésienne, on retrouve le bobre dans toute la zone indianocéanique sous divers noms et au Brésil, c’est l’instrument national désigné par « berimbau », arc musical d’origine africaine. C’est également cette universalité qui nous intéresse, la musique, ses instruments en constituent une preuve évidente et elle dépasse les frontières et les préjugés. Plus d’infos : https://www.mediaterre.org/ocean-indien/actu,20250616075548.html