Pontivy s’ouvre aux rythmes de l’Océan Indien

Pour lancer la saison culturelle 2025/2026, le Palais des Congrès vous invite à une soirée exceptionnelle placée sous le signe du métissage et du mouvement. Le chorégraphe Salim M’zé Hamadi Moissi, figure montante de la danse contemporaine africaine, présentera une création inspirée des cultures et des énergies de l’océan Indien. Né à Moroni (Comores), fondateur de la compagnie Tché-Za et premier Comorien à avoir présenté une œuvre à l’Opéra de Paris Bastille, il réunit sur scène des danseurs venus des Comores, de Maurice, de Mayotte, de Madagascar et de La Réunion. Mêlant hip-hop, danses traditionnelles et énergie du krump, le spectacle explore ce qui relie les femmes et les hommes autour de cet océan : leurs histoires, leurs croyances, leurs différences et leur humanité commune. Pour cette soirée, l’équipe du Palais des Congrès sera accompagnée des élèves de la classe à horaires aménagés Danse du Collège Charles Langlais, qui participeront à l’accueil et à la présentation du spectacle. 💃 Une invitation au voyage, à la rencontre et à la célébration des cultures de l’Océan Indien. 📅 Jeudi 13 novembre à 20h00 – Palais des Congrès de Pontivy 📍 Rue du Général-de-Gaulle – 56300 Pontivy 🎟️ Entrée libre sur réservation – Informations : Palais des Congrès de Pontivy
Nathacha Appanah remporte le Prix Femina 2025 pour La nuit au cœur

Le prestigieux Prix Femina a été attribué à la journaliste et romancière mauricienne Nathacha Appanah pour son roman La nuit au cœur, publié aux éditions Gallimard. Ce récit bouleversant, salué par la critique, explore avec une intensité rare les violences conjugales à travers un triptyque de voix mêlant douleur, silence et résilience. Le jury, composé exclusivement de douze femmes de lettres, a récompensé une œuvre « puissante et profondément humaine », déjà présente sur toutes les grandes listes littéraires de la saison, dont celle du Prix Goncourt. Depuis sa parution le 21 août 2025, le roman s’est déjà vendu à près de 31 000 exemplaires, selon NielsenIQ BookData. Née sur l’île Maurice en 1973, au sein d’une famille d’engagés indiens immigrés, Nathacha Appanah débute sa carrière comme journaliste dans la presse mauricienne. À la fin des années 1990, elle s’installe en France, où elle poursuit son activité dans la presse avant de se consacrer pleinement à la littérature. Elle publie en 2003 son premier roman, Les Rochers de Poudre d’Or (Gallimard), un texte fondateur qui interroge la mémoire coloniale et l’exil à travers le destin d’engagés indiens venus travailler dans les plantations de canne à sucre. Ces thématiques, mêlant mémoire, identité et transmission, traversent toute son œuvre, notamment La mémoire délavée (2023).
Madagascar, Malaisie et Maurice font leur entrée au 10ᵉ Mondial du Pain à Nantes

Pour la première fois, Madagascar, la Malaisie et Maurice ont pris part au 10ᵉ Mondial du Pain, qui s’est tenu à Nantes du 19 au 22 octobre 2025, dans le cadre du salon Serbotel. Organisé tous les deux ans depuis 1985 par Exponantes, Serbotel s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour les professionnels des métiers de bouche, de la boulangerie-pâtisserie, de l’hôtellerie et de la restauration. Les trois pays de l’océan Indien ont brillé par leur authenticité et leur audace. La Malaisie s’est classée 4ᵉ, tandis que Maurice a décroché une belle 9ᵉ place sur 21 nations — une performance remarquable qui souligne le talent et la passion de ces nouvelles équipes sur la scène mondiale. L’équipe mauricienne a particulièrement séduit le jury en racontant l’histoire et la culture de l’île à travers ses pains, revisitant les saveurs populaires du quotidien — gato pima, dipin vinday, macatia coco, anana disel pima ou salmis — transposées dans des créations boulangères originales. Fidèles à une démarche durable et identitaire, les boulangers ont travaillé exclusivement des produits locaux : ananas Victoria, cacao de Chamarel, roselle, citron de Rodrigues, arouille, sucre, mélasse, coco et cerf mauricien. Cette première participation commune de Madagascar, de la Malaisie et de Maurice marque une étape historique pour la région, inscrivant désormais leurs artisans boulangers sur la carte mondiale de la profession et ouvrant la voie à de nouvelles collaborations et échanges autour du pain, du goût et du patrimoine culinaire. Plus d’information : https://www.serbotel.com/concours/le-mondial-du-pain
Océan Indien – Salim Mzé Hamadi Moissi / Cie Tché Za

Cinq danseurs, cinq îles, une mer commune. Dans Océan Indien, le chorégraphe Salim Mzé Hamadi Moissi réunit sur scène une Réunionnaise, une Malgache, un Comorien, un Mahorais et une Mauricienne pour un voyage chorégraphique vibrant au cœur de cette vaste région maritime qui relie l’Afrique, l’Inde et l’Australie. S’étendant sur plus de 70 millions de km² – soit environ 21 % de la surface terrestre –, l’Océan Indien est bien plus qu’une étendue d’eau : il est un carrefour d’histoires, de cultures et de danses. La pièce explore les liens qui unissent les quatre îles emblématiques que sont La Réunion, Les Comores, Madagascar et Mayotte, tout en évoquant leur singularité. Porté par la Compagnie Tché Za, Océan Indien puise dans les rythmes traditionnels, les gestes ancestraux et les influences contemporaines pour créer un langage chorégraphique où les mouvements deviennent des vagues, et les corps, des archipels vivants. C’est un hommage à la diversité culturelle et à la mémoire commune des peuples de cette mer, une célébration de la danse comme lieu de rencontre et de partage. Plus d’information: https://lephare-ccn.fr/agenda/ocean-indien
De Roche-Bois à Berklee : une victoire pour la musique mauricienne

C’est une nouvelle qui résonne comme une véritable fierté nationale : Jérémie et Samuel Augustin, deux jeunes musiciens issus de l’association Mo’Zar à Roche-Bois, viennent de décrocher une bourse pour intégrer le Berklee College of Music, l’une des écoles les plus prestigieuses au monde dans le domaine des musiques actuelles. Sélectionnés lors du Berklee at Umbria Jazz Clinic, un programme d’auditions internationales, Samuel (16 ans) rejoindra Boston dès juillet 2026 pour une classe d’été, tandis que Jérémie (18 ans) y entamera ses études supérieures après son HSC. Ce succès fait écho à celui de Jazzy Christophe, également formé par Mo’Zar, qui vient tout juste d’obtenir son diplôme de Berklee. Ensemble, ils incarnent une génération d’artistes mauriciens capables de faire rayonner leur île à l’international. Mo’Zar : transformer des vies par la musique Fondée en 1996 par le regretté musicien José Thérèse, l’association Mo’Zar Espace Artistic œuvre à Roche-Bois pour offrir une formation musicale gratuite et de qualité à des jeunes issus de milieux modestes. L’encadrement comprend des cours de musique, des répétitions, du prêt d’instruments, des masterclasses, et des concerts publics. Sous la direction artistique de Philippe Thomas et la direction générale de Valérie Lemaire, Mo’Zar développe une identité musicale forte, avec notamment un répertoire de « séga-jazz », une fusion innovante entre la musique traditionnelle mauricienne et le jazz. Ce style unique a déjà séduit des scènes internationales, du Jazz Plaza de Cuba au Rio das Ostras Jazz Festival au Brésil. L’île Maurice, entre tradition et modernité musicale La musique mauricienne est le fruit d’un métissage culturel exceptionnel, mêlant influences africaines, malgaches, indiennes, chinoises et européennes. Le séga, genre emblématique de l’île, se joue avec des instruments traditionnels comme la ravanne, le triangle ou la maravanne, et véhicule des récits de vie, d’amour et de lutte. Le seggae, fusion du séga et du reggae portée par des figures comme Kaya, a apporté une dimension engagée à la musique mauricienne. Enfin, le santé engagé — véritable musique de contestation et de sensibilisation — continue d’inspirer les jeunes artistes qui veulent porter la voix de leur communauté. Mo’Zar, reflet de l’identité musicale mauricienne En associant les racines du séga à l’ouverture du jazz, Mo’Zar incarne l’essence même de la culture musicale mauricienne : créative, inclusive, et résolument tournée vers l’avenir. Les parcours de Samuel, Jérémie, et Jazzy illustrent le potentiel incroyable qui sommeille dans les quartiers populaires de l’île — un potentiel que la musique peut révéler et propulser. Et maintenant ? Les frères Augustin s’apprêtent à franchir une étape majeure, porteurs non seulement de leur propre rêve, mais aussi de celui de toute une génération. Grâce à Mo’Zar, la musique devient plus qu’un art : un outil de transformation sociale, d’émancipation et de reconnaissance.
L’Océan Indien à l’honneur à Paris – Fancy Fair 2025

Le dimanche 13 juillet 2025, la Fancy Fair 2025 célèbre la culture vibrante de l’Océan Indien en plein air à Paris, au Stade Jules Ladoumègue (Porte de Pantin). Pour sa 19e édition, ce grand festival familial promet une ambiance festive, des spectacles live, des saveurs exotiques, des animations pour tous les âges, et une immersion chaleureuse dans les traditions de l’Océan Indien. Billets et réservation ici 👉 bizouk.com Un rendez-vous à ne pas manquer pour célébrer ensemble l’énergie, la musique et les couleurs de cette région unique, au cœur de la capitale.
Unis pour l’océan : les pays de l’Océan Indien font entendre leur voix à Nice

À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) à Nice, Madagascar, les Comores, les Seychelles et l’île Maurice affichent une mobilisation exemplaire. Face aux enjeux environnementaux et maritimes cruciaux, ces nations de l’Océan Indien unissent leurs voix pour défendre un avenir durable. TOURISMER Association salue cette dynamique collective, convaincue que la valorisation des richesses océaniques et culturelles est la clé du développement régional. ➡️ À lire ICI
Voyage en peinture | Rojamanee Summogum Rickmounie

Exposition » Voyages en peinture » du 28 avril au 31 mai 2025. Vernissage et présentation publique le vendredi 16 mai 2025 à 19h. D’une exposition à l’autre, Rojamanee Summogum Rickmounie construit patiemment sa démarche et son style en procédant par « écarts » comme dirait le philosophe François Jullien et approfondissements successifs. Ainsi, si le « Voyage en peinture » fut sa première motivation, elle précisait aussitôt que ce voyage imaginaire qui se matérialise en rythmes abstraits et en contrastes sombres et colorés évoquait ses îles (Réunion et île Maurice) sans avoir besoin de les représenter. Plus d’infos : https://www.patronagelaique.eu/event-details/voyage-en-peinture-rojamanee-summogum-rickmounie
Malcolm de Chazal, peintre-poète, haut en couleurs…

Depuis le 7 mars, le Blue Penny Museum – fondé en 2001 par la MCB – célèbre lepeintre et poète Malcolm de Chazal (1902 – 1981). Pour Emmanuel Richon, conservateur du musée, faire connaître au grand public celui qu’il considère être « le peintre mauricien par excellence, un artiste foncièrement singulier, impossible à ranger ou étiqueter » est primordial. « Paysages, esprit créole, fulgurances de la pensée, sirandanes de l’approche, surprise des solutions picturales, jaillissement de l’exécution, joie des couleurs, conservation de l’esprit d’enfance… » sont autant de qualificatifs qui signent toute l’admiration d’Emmanuel pour l’artiste. Jusqu’au 7 juin, une quarantaine d’œuvres appartenant à des collectionneurs privés ou institutionnels, comme Beachcomber ou la MCB, régaleront le public mauricien. La suite sur : https://www.lagazette-mag.io/malcolm-de-chazal-haut-en-couleurs-et-en-singularite/
« La Mémoire délavée » de Nathacha Appanah : entre racines indiennes et mémoire mauricienne

Dans La Mémoire délavée, Nathacha Appanah explore les traces diffuses du passé de sa famille, descendants d’engagés indiens envoyés à l’île Maurice à la fin du XIXᵉ siècle pour remplacer les esclaves noirs dans les plantations de canne à sucre. Née à Mahébourg en 1973, journaliste de formation et installée en France depuis 1998, l’autrice revient sur ce déracinement ancestral à travers un récit mêlant archives, sensations et souvenirs personnels. Écrivant en français mais imprégnée du créole mauricien, sa langue maternelle, elle livre une réflexion fine et poétique sur la mémoire individuelle et collective, les silences de l’histoire, et la difficulté de transmettre ce qui s’efface. Un texte intime et puissant sur l’identité, l’exil, et la nécessité de raconter pour ne pas oublier.