« Fantôme utile » : une pépite venue de Thaïlande

Dans ce premier film, l’âme d’une défunte hante un aspirateur, offrant un conte de fantômes politique et surprenant. Entre audace rafraîchissante et messages politiques trop surlignés, les critiques sont partagés sur ce premier long-métrage thaïlandais primé à Cannes. Après la mort tragique de Nat, victime de pollution à la poussière, March sombre dans le deuil. Mais son quotidien bascule lorsqu’il découvre que l’esprit de sa femme s’est réincarné dans un aspirateur. Bien qu’absurde, leur lien renaît, plus fort que jamais — mais loin de faire l’unanimité. Sa famille, déjà hantée par un ancien accident d’ouvrier, rejette cette relation surnaturelle. Tentant de les convaincre de leur amour, Nat se propose de nettoyer l’usine pour prouver qu’elle est un fantôme utile, quitte à faire le ménage parmi les âmes errantes … Le premier film du jeune réalisateur thaïlandais Ratchapoom Boonbunchachoke, sensation à la Semaine de la critique au festival de Cannes, où il a remporté le Grand prix Ami Paris du jury, présidé par le cinéaste espagnol Rodrigo Sorogoyen.
KATOPE. La rencontre mystérieuse de Katope

Un court métrage de Walt MZENGI COREY | Tanzanie, Voilà une femme stérile qui demande que les ancêtres lui fassent cadeau d’un enfant. Dix ans plus tard, Katope est là mais depuis son arrivée, c’est la sécheresse, ce qui ne va pas manquer de mobiliser le village contre elle. Reflet de l’Afrique profonde qui croit que rien n’est dû au hasard, une cérémonie traditionnelle pour faire tomber la pluie nous invite à accepter nos coutumes. Mais Katope y sera-t-elle sacrifiée pour le plus grand malheur de sa mère ? Délaissant sa main, Katope prend son autonomie. Cela lui permettra-t-il de faire tomber la pluie, elle qui communique avec l’ibis sacré, l’oiseau de pluie ? Visuellement, le film de Walt Mzengi Corey est d’une fulgurante beauté. Il alterne des scènes intimes en gros plans sur l’harmonie entre la mère et sa fille et des scènes tantôt surréalistes tantôt ethnographiques sur les rituels mystiques. La caméra reste à hauteur d’enfant, car nous ne lâchons pas Katope. Plus : https://africine.org/critique/katope-la-rencontre-mysterieuse-de-katope/16404
Ananth Subramaniam : une voix émergente du cinéma malaisien à Cannes

Ananth Subramaniam est un réalisateur malaisien dont l’univers cinématographique explore avec finesse l’identité tamoule ancestrale et les dynamiques familiales. Après avoir obtenu une Mention spéciale à Locarno avec Liar Land, il signe en 2025 une nouvelle étape historique : son court métrage Bleat! devient le premier court métrage malaisien sélectionné à Cannes, en première mondiale à la Semaine de la Critique. Lauréat de plusieurs soutiens prestigieux (Talents Tokyo – Berlinale, Open Doors – Locarno, BIFAN, QCinema), il développe actuellement son premier long métrage The Passport, confirmant sa place parmi les voix émergentes les plus prometteuses du cinéma asiatique contemporain. Source https://www.semainedelacritique.com/fr/realisateurs/ananth-subramaniam
Cinéma malgache : Nampoina récompensé et projeté en séance privée

🎬 Une séance privée du long métrage « Nampoina, Ny Riaka no Valampariako » (version originale en malgache, sous-titrée en français) aura lieu en Île-de-France le dimanche 14 septembre 2025. Ce film fiction-historique, écrit par le Professeur Raymond Ranjeva, produit par Valamparihy et réalisé par Henri Randrianierenana et Haingotiana Rasolondraibe, a récemment été honoré du Prix Spécial du Jury – Coup de cœur lors de la première édition du Madagascar Film Festival (ISSM Awards 2024). Puissante et profondément enracinée dans l’histoire malgache, l’œuvre rend hommage à la richesse culturelle et à l’ingéniosité de Madagascar, tout en ouvrant la voie à de nouveaux horizons pour notre industrie cinématographique. Information ICI
Sur le chemin de l’école : de l’Inde au Kenya – sortie en salle le 25 septembre

Sur le chemin de l’école, documentaire de Pascal Plisson, sortira en salles le 25 septembre prochain. Le film suit quatre enfants originaires d’Inde, d’Argentine, du Kenya et du Maroc, qui partagent la même soif d’apprendre malgré des trajets quotidiens semés d’embûches. À travers leurs histoires, le documentaire rend hommage au courage de ces enfants et pose un regard universel sur les difficultés d’accès à l’éducation, souvent sous-estimées en Occident. Laissez Carlos, Zahira, Samuel et Jackson vous guider sur le chemin de l’école.
FISCH redonne vie au cinéma srilankais : Gehenu Lamai de Sumitra Peries restauré et projeté à Cannes

Dans le cadre du projet FISCH (France–India–Sri Lanka Cine Heritage – Saving Film Across Borders), une initiative inédite de coopération culturelle internationale, le film Gehenu Lamai (Les Filles), réalisé en 1978 par la cinéaste srilankaise emblématique Sumitra Peries, a été restauré avec soin et récemment projeté lors de la prestigieuse section Cannes Classics du Festival de Cannes 2025. Cette restauration en 4K, menée par la Film Heritage Foundation en collaboration avec les ambassades de France en Inde, au Sri Lanka et aux Maldives, et réalisée au laboratoire L’Immagine Ritrovata à Bologne, marque une étape majeure dans la sauvegarde du patrimoine cinématographique sud-asiatique. Gehenu Lamai, œuvre sensible et profondément féminine, met en lumière les conflits sociaux et les aspirations des jeunes femmes dans une société traditionnelle — un thème encore d’une grande résonance aujourd’hui. La projection de ce film restauré à Cannes n’est pas seulement un hommage à la réalisatrice, pionnière du cinéma au Sri Lanka, mais aussi un accomplissement concret du projet FISCH, qui vise à préserver, restaurer et transmettre les œuvres majeures du patrimoine cinématographique de la région. FISCH, à travers cette réalisation concrète, s’impose comme un modèle de coopération culturelle transculturelle et un vecteur essentiel de la mémoire filmique mondiale. https://filmheritagefoundation.co.in/fisch-france-india-sri-lanka-cine-heritage-saving-film-across-borders/
Searching for Amani : un film kenyan engagé

Un jeune journaliste en herbe enquête sur le meurtre mystérieux de son père, survenu au sein de l’une des plus grandes réserves naturelles du Kenya. Alors qu’une sécheresse dévastatrice s’intensifie, sa quête pour trouver le meurtrier prend une nouvelle tournure, révélant les dégâts collatéraux d’un monde en réchauffement. Actuellement dans des circuits de distribution à l’étranger, passera prochainement en France https://www.searchingforamani.com
Les films de la 2e édition du FIFOI

Le Festival International du Film de l’Océan Indien a vocation à mettre en lumière la création cinématographique née des territoires de l’océan Indien. À travers une sélection de films en compétition – long-métrage documentaire, court-métrage fiction et documentaire – le festival met en valeur les talents émergents et les regards singuliers qu’ils portent sur les territoires du bassin. Avec un jury professionnel, le FIFOI se positionne comme une compétition de référence, faisant résonner les voix et les cultures de l’Océan Indien sur la scène cinématographique internationale.
Le cri du cœur d’un peuple autochtone contre la déforestation à Bornéo : le film « Sauvages »

Ce long-métrage d’animation du cinéaste suisse a renoué avec les petites marionnettes aux grands yeux écarquillés qui ont fait le succès de « Ma vie de courgette ». Le film nous plonge sur l’île de Bornéo, auprès du peuple Penan. À la lisière de l’immense forêt tropicale où elle vit, Kéria, 11 ans, découvre un jour un bébé orang-outan abandonné dans l’exploitation de palmiers où travaille son père. Alors qu’elle prend soin du petit singe, son jeune cousin Selaï vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille à des compagnies forestières. Ces deux rencontres vont mener Kéria au cœur de la forêt où vivent ses ancêtres, un territoire menacé de destruction. Le film paru en fin d’année 2024 est encore visible dans quelques salles , dépêchez vous!
Amirul Arham : Un Cinéaste et Poète entre le Bangladesh et la France

Amirul Arham, réalisateur, producteur, scénariste et poète originaire du Bangladesh, vit à Paris depuis 1985. Formé au cinéma à Dhaka et auprès de Jean Rouch, il s’est distingué par plusieurs œuvres primées, dont Antemanha, Social Business et Les Oubliés du Bangladesh, diffusées sur des chaînes françaises et européennes. Actuellement, il travaille sur un documentaire, Le musée de la pauvreté, et un film de fiction, Prattabartan. En parallèle, il a étudié la sociolinguistique à la Sorbonne et publié plusieurs recueils de poésie en bengali et en français.