Les derniers feux d’Arthur Rimbaud

« Les Derniers feux d’Arthur Feux », actuellement à Paris jusqu’au 7 janvier 2026. Cette exposition présente la vie d’Arthur Rimbaud, surtout après avoir quitté Sa croyance poétique, dans les pays riverains de la mer Rouge, avec plus de 500 documents, photographies, objets, plaques de verre, curiosités, etc… Avec en plus le nouveau livre de José-Marie Bel, un des plus grands expert sur le poète et certainement le seul au monde à connaitre si bien cette région qu’il fréquente depuis plus de 50 ans. Bienvenue dans cet univers, ce cabinet de curiosité étonnant et envoutant. http://www.espacereinedesaba.org/spip.php?rubrique7
Yemen : L’exposition « Aden–Marseille. D’un port à l’autre »

L’exposition « Aden–Marseille. D’un port à l’autre », qui se tient à la Vieille Charité jusqu’au 29 mars 2026, tisse une vaste histoire autour du Yémen à travers des objets, des récits et des images. Les trois premières sections du parcours illustrent plus de cent ans d’interaction entre les deux ports, soulignant la profondeur des relations historiques, économiques, humaines et culturelles qui les connectent.Contrairement à certaines expositions récentes des musées de Marseille, les pièces contemporaines ne sont pas insérées dans le parcours en interaction directe avec les objets archéologiques ou historiques. Elles se trouvent dans une section dédiée, nommée « Regards contemporains : créations entre le Yémen, Marseille et l’Europe ». https://www.enrevenantdelexpo.com/2025/11/29/aden-marseille-nasser-al-aswadi-jeanne-bonnefoy-mercuriali-et-thana-faroq
Nathacha Appanah remporte le Prix Femina 2025 pour La nuit au cœur

Le prestigieux Prix Femina a été attribué à la journaliste et romancière mauricienne Nathacha Appanah pour son roman La nuit au cœur, publié aux éditions Gallimard. Ce récit bouleversant, salué par la critique, explore avec une intensité rare les violences conjugales à travers un triptyque de voix mêlant douleur, silence et résilience. Le jury, composé exclusivement de douze femmes de lettres, a récompensé une œuvre « puissante et profondément humaine », déjà présente sur toutes les grandes listes littéraires de la saison, dont celle du Prix Goncourt. Depuis sa parution le 21 août 2025, le roman s’est déjà vendu à près de 31 000 exemplaires, selon NielsenIQ BookData. Née sur l’île Maurice en 1973, au sein d’une famille d’engagés indiens immigrés, Nathacha Appanah débute sa carrière comme journaliste dans la presse mauricienne. À la fin des années 1990, elle s’installe en France, où elle poursuit son activité dans la presse avant de se consacrer pleinement à la littérature. Elle publie en 2003 son premier roman, Les Rochers de Poudre d’Or (Gallimard), un texte fondateur qui interroge la mémoire coloniale et l’exil à travers le destin d’engagés indiens venus travailler dans les plantations de canne à sucre. Ces thématiques, mêlant mémoire, identité et transmission, traversent toute son œuvre, notamment La mémoire délavée (2023).
Le Prix Indianocéanie 2025

Didier Lentrein remporte le Prix Indianocéanie 2025 avec Le Puits arabe. Sélectionné pour la précision de son écriture et la force de son univers, « Le Puits arabe » marque l’entrée remarquée de Didier Lentrein dans le paysage littéraire régional. Le Prix Indianocéanie est un appel à écritures porté par la COI en collaboration avec le Département de La Réunion et Organisation internationale de la Francophonie (OIF)Représentation de l’OIF – océan Indien . Le manuscrit lauréat est édité par l’Atelier des nomades Plus d’infos : https://www.facebook.com/commissionoi/posts/j-1-avant-la-r%C3%A9v%C3%A9lation-du-manuscrit-laur%C3%A9at-du-prixindianoc%C3%A9anie-2025rendez-vou/1236633515174774/
Nassuf Djailani : une voix poétique et engagée de l’Océan Indien

Né à Chiconi, au cœur de l’île de Mayotte, Nassuf Djailani incarne l’une des voix littéraires les plus puissantes et engagées de la région indianocéane. Journaliste, poète, dramaturge, romancier et éditeur, il trace une œuvre traversée par les mémoires, les luttes et les rêves d’un territoire souvent invisibilisé : l’archipel des Comores. Un parcours entre îles, lettres et engagement Après une enfance bercée par les récits des confréries soufies Qâdri et Chadhuli, Djailani quitte Mayotte pour La Réunion, puis Marseille, où il passe son bac, avant d’intégrer l’École de journalisme de Bordeaux. Il travaille aujourd’hui à France Télévisions, tout en menant en parallèle une œuvre littéraire exigeante et profondément ancrée dans son territoire natal. Fondateur de la revue Project-îles, puis des Éditions Project’îles, il milite pour une meilleure visibilité des arts et littératures de l’océan Indien. Il collabore également avec de nombreuses revues, telles que Interculturel Francophonies, Ubu scènes d’Europe ou encore Mange Mondes. Une œuvre plurielle, entre poésie, roman, théâtre et mémoire Djailani débute avec « Roucoulement », texte lauréat du Grand Prix de l’océan Indien en 2005. Il s’illustre ensuite au théâtre avec « Les Dits du bout de l’île », joué au Festival OFF d’Avignon en 2016, et « En finir avec Bob », créée en 2020. C’est cependant la poésie qui lui offre une reconnaissance nationale : en 2019, il publie Naître ici (Éditions Bruno Doucey), salué par la revue NRF comme « l’affirmation d’une voix de poète », et récompensé par le Prix Fetkann–Maryse Condé en 2020. Il enchaîne en 2022 avec Daïra pour la mer, dans la même maison. Son roman « Cette morsure trop vive » (Atelier des Nomades) reçoit le Prix Ahmed Baba en 2022, et en 2024, il co-signe avec le bédéiste malgache Dwa la bande dessinée Chiconi, terre d’Histoire, une fresque entre mémoire collective et regard critique sur l’histoire locale. Une littérature en archipel Écrivant en français et en kibushi, Djailani célèbre les langues de Mayotte comme des espaces de résistance et de transmission. Son regard, à la fois tendre et lucide, embrasse la complexité des sociétés comoriennes et mahoraises. Il invite à voir l’île non comme une périphérie, mais comme un centre riche de récits, de douleurs, et d’humanité. https://www.instagram.com/djailanipro/
Gaëlle Bélem propulse la littérature réunionnaise dans la cour des grands avec l’International Booker Prize

Gaëlle Bélem, romancière réunionnaise au style aussi incisif que vibrant, inscrit aujourd’hui la littérature de l’océan Indien dans une dynamique internationale inédite. Son roman “Sud sauvage” a récemment été sélectionné pour l’International Booker Prize, l’un des prix littéraires les plus prestigieux au monde, dédié aux ouvrages traduits en anglais. Une première pour une autrice réunionnaise – et un véritable événement culturel. Une plume réunionnaise acclamée Née à Saint-Benoît, Gaëlle Bélem s’est fait remarquer dès 2020 avec son premier roman Le fruit le plus rare, déjà salué pour sa puissance narrative et son ton irrévérencieux. Avec Sud sauvage, publié chez Gallimard en 2023, elle livre une fresque flamboyante et sociale, ancrée dans le Sud profond de La Réunion. Entre humour noir, sensualité et critique sociale, elle donne corps à un personnage féminin en quête de liberté, dans une île où les hiérarchies sociales, le poids de la religion, et les souvenirs du colonialisme composent un décor aussi enchanteur qu’étouffant. La critique ne s’y est pas trompée : Libération salue une autrice à la plume « diabolique », mêlant maloya, sarcasme et audace littéraire. Une voix francophone dans les hautes sphères de la littérature mondiale La sélection de Sud sauvage pour l’International Booker Prize 2025 témoigne d’une reconnaissance rare pour une autrice d’outre-mer. Traduite en anglais par Sarah Ardizzone, la version internationale du roman permet à un lectorat élargi de découvrir une Réunion littéraire trop longtemps restée en marge des circuits mondiaux. Cette visibilité est aussi le fruit d’un engouement croissant pour les littératures ultramarines, largement porté par les lecteurs, les réseaux sociaux et la presse culturelle francophone. Une figure inspirante pour une nouvelle génération Dans ses interviews, Gaëlle Bélem assume son attachement profond à La Réunion, mais aussi sa volonté de briser les clichés qui figent les cultures ultramarines dans des représentations passéistes. Elle revendique une littérature insulaire décomplexée, contemporaine, drôle, mais toujours politique. Avec elle, c’est toute une nouvelle génération d’autrices et d’auteurs réunionnais qui voit les portes s’ouvrir, portée par un lectorat curieux, des maisons d’édition plus attentives, et une presse enfin à l’écoute. Gaëlle Bélem n’est pas seulement en lice pour un prix littéraire. Elle incarne un basculement. Celui d’une littérature réunionnaise qui n’attend plus qu’on l’invite à la table : elle s’y installe avec talent, humour, et panache.
Sortie du livre « Oman : sur les traces de Sinbad le marin » – Un voyage illustré au cœur du patrimoine omanais »

Depuis le 11 avril 2025, les librairies françaises accueillent « Oman : sur les traces de Sinbad le marin », un carnet de voyage signé Stéphane Barroux et Lionel Rabin. Ce livre illustré est le fruit d’un périple réalisé en 2024, au cours duquel Barroux a découvert Oman, pays cher à son ami et co-auteur. Des ports historiques aux montagnes du Hajar, en passant par les wadis spectaculaires et les plages désertes, l’artiste a su capter l’âme du Sultanat avec ses encres et son regard de grand voyageur. L’ouvrage rend hommage à la beauté légendaire de ce pays encore méconnu en Europe, et à l’hospitalité de ses habitants. Par cette parution, Oman affirme encore davantage son rayonnement culturel en France, à travers un regard sensible et inspiré.
Malcolm de Chazal, peintre-poète, haut en couleurs…

Depuis le 7 mars, le Blue Penny Museum – fondé en 2001 par la MCB – célèbre lepeintre et poète Malcolm de Chazal (1902 – 1981). Pour Emmanuel Richon, conservateur du musée, faire connaître au grand public celui qu’il considère être « le peintre mauricien par excellence, un artiste foncièrement singulier, impossible à ranger ou étiqueter » est primordial. « Paysages, esprit créole, fulgurances de la pensée, sirandanes de l’approche, surprise des solutions picturales, jaillissement de l’exécution, joie des couleurs, conservation de l’esprit d’enfance… » sont autant de qualificatifs qui signent toute l’admiration d’Emmanuel pour l’artiste. Jusqu’au 7 juin, une quarantaine d’œuvres appartenant à des collectionneurs privés ou institutionnels, comme Beachcomber ou la MCB, régaleront le public mauricien. La suite sur : https://www.lagazette-mag.io/malcolm-de-chazal-haut-en-couleurs-et-en-singularite/
« La Mémoire délavée » de Nathacha Appanah : entre racines indiennes et mémoire mauricienne

Dans La Mémoire délavée, Nathacha Appanah explore les traces diffuses du passé de sa famille, descendants d’engagés indiens envoyés à l’île Maurice à la fin du XIXᵉ siècle pour remplacer les esclaves noirs dans les plantations de canne à sucre. Née à Mahébourg en 1973, journaliste de formation et installée en France depuis 1998, l’autrice revient sur ce déracinement ancestral à travers un récit mêlant archives, sensations et souvenirs personnels. Écrivant en français mais imprégnée du créole mauricien, sa langue maternelle, elle livre une réflexion fine et poétique sur la mémoire individuelle et collective, les silences de l’histoire, et la difficulté de transmettre ce qui s’efface. Un texte intime et puissant sur l’identité, l’exil, et la nécessité de raconter pour ne pas oublier.
Qatar : l’art de la calligraphie arabe

Appréciée dans tout le monde arabe, cette forme élégante d’écriture a gagné en notoriété grâce à la propagation de l’islam. Dans la transcription du Saint Coran, les savants ont tenté d’embellir le texte sans pour autant recourir à l’art figuratif. Leur approche reposait sur l’élaboration de scripts sophistiqués pour évoquer la beauté et l’harmonie inhérentes à la création d’Allah. Cela donne naissance à une sorte d’art où le sens du texte découle tout autant des formes créées par les caractères que des mots eux-mêmes. Au Qatar aujourd’hui, on peut observer la calligraphie sous diverses formes, que ce soit dans les quotidiens, sur les carrelages, tapisseries, tentures murales ou encore sur les inscriptions gravées. Plus d’infos sur : https://fr.euronews.com/2024/09/18/des-livres-a-la-calligraphie-un-regard-sur-la-scene-litteraire-florissante-du-qatar